Un comité de défense, créé le 28 juillet 1872, élabore un programme de fortifications couvrant l'ensemble des frontières, en se basant sur les rapports établis par les ingénieurs du Génie.

Le général Séré de Rivières affirme dès 1872 qu'il faut créer sur la frontière et jusqu'à Paris un système défensif général en tenant compte des conditions de la guerre moderne, des effectifs mis en ligne, de l'importance des chemins de fer et des progrès de l'artillerie. La loi du 17 juillet 1874 en fixa le cadre financier.

La perte de l'Alsace Lorraine non seulement déplace les frontières vers l'ouest mais surtout l'ouvre totalement à l'envahisseur, par la défection des places fortes de Strasbourg et de Metz. La frontière de l'Est est donc réorganisée par la création d'une ligne de forts entre les camps retranchés de Verdun, Toul, Epinal et Belfort. La défense de la frontière Nord repose sur la ligne des inondations et les places fortes détachées de Lille et Maubeuge.

Une deuxième ligne, matérialisée par la somme et les falaises de Champagne et s'appuyant sur les places d'Amiens, La Fère, Laon, Soissons et Reims doit fermer les voies classiques d'invasion vers Paris : les troués de l'Oise, de l'Aisne et de la Seine.

Enfin, Paris et Lyon sont réorganisés en deux vastes camps retranchés par l'adjonction d'une nouvelle ceinture de forts. Le camp retranché de Paris doit servir d'axe stratégique entre les chemins de fer de l'Est et ceux du Nord.

Cette œuvre poursuivie jusqu'en 1885 compte : 166 forts, 43 ouvrages secondaires et 250 batteries dont 18 forts, 5 redoutes et 38 batteries dans la région parisienne.

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