Pendant le siège de 1870 par les armées allemandes, les lignes de tranchées forment un périmètre de 83km. Les nouveaux forts présentent un cercle de 126km. L'assaillant doit réunir une armée de 700 000 hommes ce qui semble impossible ou disproportionné par rapport à l'importance de Paris.
La place est organisée en 3 groupes géographiques :
Le premier au Nord de Cormeilles à Stains oblige l'ennemi à traverser la Seine à l'Ouest de l'Oise et permet de contrôler la plaine de France.
Le deuxième à l'Est de Vaujours à Villeneuve-Saint-Georges tient les plateaux d'où les Prussiens bombardaient les forts et bloquaient toutes sorties en 1870.
Le troisème au SudOuest de Palaiseau à Marly-le-Roi facilite une sortie en direction d'une armée de secours venant de la Loire ou des ports de l'Atlantique.
Entre ces groupes, ils subsistent 3 trouées :
celle du Nord Ouest est barrée par les méandres de la Seine et la forêt de Saint Germain,
celles du Nord Est et du Sud sont parcourues par de nombreuses réivières rendant le terrain marécageux et peu propices aux attaques.
Un chemin de fer dit de "grande ceinture" fait le tour de Paris en passant juste derrière des forts qu'il ravitaille. Il relie les camps de Satory et de Vincennes avec les chemins de fer de province facilitant ainsi le déplacement des troupes. Il est mis progressivement en exploitation entre 1877 et 1883 avec 8gares dites militaires à cause de leurs quais allongés pour le débarquement rapide des troupes.
Entre 1874 et 1881, 18 forts, 5 redoutes et 38 batteries sont construits autour de Paris.